Les figurines

Au vu de la difficulté à réunir un nombre suffisant de modèles de figurines pouvant recouvrir un champ assez vaste de catégories de métier, plusieurs amis m’ont conseillé de les fabriquer. Seulement, étant par nature peu attiré par les activités manuelles, je me suis persuadé d’utiliser des figurines toutes faites, des jouets. Pour justifier ce choix, j’ai construit un discours qui dit à peu près ceci : je préfère introduire des figurines manufacturées dans mes installations pour référer à une société d’objets et de produits dérivés. En outre, je me rends compte que ces objets intéressent surtout les collectionneurs.
Mon but est de représenter des situations sociales ordinaires. Je disposerai pour cela des petites figurines, trouvées d’occasion ou achetées dans des magasins de jouets, figurines représentant des personnages, la plupart du temps imaginaires. J’aurai préféré des bonshommes plus proches de notre quotidien, mais c’est très difficile à trouver.

Il y a par exemple la Reine d’Angleterre et ses soldats. Ce sont des personnages réalistes, mais peu ordinaires. Regardez la débandade lorsque Goldorak fait irruption dans la scène. On voit nettement le cheval de la Reine se cabrer.

J’en ai d’ailleurs une série de robots à corne.

Finalement, je les écarte pour me rabattre sur des figurines moins typées. J’ai pour l’instant un groupe de 23 individus. Je pense pouvoir les exploiter pour leur caractère et puis pour ce qu’ils évoqueront. La question de l’interprétation de la situation sociale commencera par déterminer à quelle personne correspond telle figurine. Mais jusqu’à quel point pouvons-nous anticiper sur les conditions de décalage que produit le dispositif ?

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